Si nous voulons prier efficacement pour les non-chrétiens, nous devons comprendre la différence entre le besoin fondamental d’une personne et ce qu’elle ressent comme étant son besoin fondamental.
Nous appellerons ce dernier besoin le ‘besoin ressenti’.
D’ordinaire le non-chrétien distingue ses deux besoins.
Le besoin fondamental de l’homme a déjà été déterminé par Dieu : c’est le salut de l’âme du non-chrétien !
Cependant, les ‘besoins-ressentis’ par les non-chrétiens sont définis par eux-mêmes : c’est ce qu’ils ressentent qui est fondamental !
Les non-chrétiens ne peuvent identifier clairement leur besoin fondamental parce que ‘le Dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence (des incrédules) (2Cor.4.4), en ce qui concerne l’Évangile.
Lorsque nous prions pour eux et que Dieu répond, leurs yeux s’ouvrent à le réalité et à la puissance de Dieu et les conduit à reconnaître leur besoin du Salut.
C’est probablement ce à quoi Paul pensait quand il déclara que le Seigneur l’avait envoyé afin qu’il leur ouvre les yeux, ‘Pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu’ (Actes.26.18).
Dans tout le livre des actes nous voyons les yeux des non-chrétiens qui s’ouvrent dans un contexte de ‘miracles extraordinaires’ (Actes.19.11), ce qui sans aucun doute, servait à pourvoir au ‘besoin ressenti’ des personnes impliquées !
Malheureusement de nos jours, lorsque nous prions pour les non-chrétiens, nous nous limitons à demander à Dieu en privé qu’ils viennent à Jésus.
C’est évidemment leur besoin le plus fondamental mais il est nécessaire d’aller plus loin.
Discernons ce qu’ils considèrent comme fondamental et prions afin que ce besoin soit comblé par Dieu !
Lorsque cela se produit, leurs yeux s’ouvrent à l’Évangile.
C’était la manière de faire de Jésus.
Son premier miracle à Cana (l’eau changée en vin) Jean.2.1-12
Pourquoi Jésus a-t-il pourvu au vin pour une fête où l’on en manquait, soit à cause d’une mauvaise organisation, soit parce que les invités avaient trop bu, trop vite ?
La réponse est simple : parce que le vin était le besoin ressenti à cet instant là spécialement pour le père de la jeune mariée dont la réputation était en jeu.
Il ne s’inquiétait alors ni du ciel, ni de l’enfer, ni du pardon de ses péchés !
Le plus probable c’est qu’il était terriblement embarrassé à cause de ses amis et associés présents envers qui il avait failli.
Du point de vue de Jésus, le salut était le besoin n°1, mais en ce qui concernait le père de la mariée c’était le vin.
‘Donnez-moi du vin, sinon donnez-moi la mort’ aurait bien pu être la supplique de cet homme !
Qu’a fait Jésus ?
Il changea l’eau en vin et par-là même pourvu au besoin ressenti du moment.
Dès que les hôtes y goutèrent, ils surent que quelque chose d’extraordinaire s’était produit.
Ils se demandèrent certainement ‘qui a fait cela ?’
Selon toute vraisemblance leurs yeux se tournèrent vers Jésus.
Je suis certains que le père de l’épouse n’oublia jamais ce service rendu et peut être, qui sait, que cela joua plus tard un rôle quand à son salut.
Faire la différence entre l’acceptation et l’approbation.
Le facteur principal qui nous empêche de prier avec constance pour les ‘besoins ressentis’ par les non-chrétiens est notre incapacité à distinguer l’approbation de l’acceptation.
L’acceptation signifie que j’accueille le pêcheur tel qu’il est, comme Jésus l’aurait fait. Cela ne signifie nullement que j’approuve son mode de vie.
Permettons à la compassion divine de couler au travers de nous. A de nombreuses reprises dans les évangiles Jésus était ‘ému de compassion’ envers les opprimés,les malades et les laissés pour compte.
C’était cela et rien d’autre, qui motivait sa démarche.
La compassion dans le ministère de Jésus était le canal qui libérait l’onction divine en vue de la destruction des œuvres de Satan tel que la maladie, l’infirmité, l’oppression démoniaque…
Suivons le modèle du maître : allons de l’avant avec une foi conquérante et audacieuse et répondons aux besoins ressentis comme fondamental par les non-chrétiens afin que leurs yeux s’ouvrent et qu’ils prennent conscience de leur besoin fondamental d’être sauvé par la glorieuse personne de Christ.
Amen.