Le lendemain prendra soin de lui-même
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. Matthieu 6 : 33-34 (Voir le contexte)
Nous avons sans doute lu à maintes reprises ces deux versets, surtout dans les moments plus durs. Sans doute plusieurs amis s’en sont servi pour nous aider à surmonter une mauvaise passe ou une succession d’émotions négatives.
En les redécouvrant, presque, la seconde partie m’a un peu bousculé :
Dans la réalité de nos vies, de nombreux verbes collent à cette idée "du lendemain". Appréhender le lendemain, craindre le lendemain, espérer en des lendemains meilleurs, avoir peur des lendemains, se moquer du lendemain, se soucier du lendemain, remettre au lendemain, et tant d’autres certainement. Mais dans cette litanie, nous restons "acteurs" de ce qui va se passer, de ce qui pourrait survenir.
Comme si on communiquait à notre entourage, au Seigneur toutes nos émotions liées à ce lendemain mais nous restons au milieu du jeu de quilles.
Nous demandons de l’aide à nos proches ; nous prions le Seigneur qu’il intervienne, qu’il arrange nos circonstances mais nous restons bien au centre de la pièce de théâtre, bien impliqués dans cet épisode de vie qui nous attend.
La partie de verset qui m’a touché établit en fait une autre relation au lendemain. Elle lui rend son pouvoir d’action, une place vivante en quelque sorte. Comme si nous devions céder notre place, rentrer dans le rang, sortir du champ. Comme si nos actes, nos mots, nos revendications, oserais-je dire nos prières devaient se décaler par rapport à notre vécu.
Sans doute, notre relation au lendemain doit-elle changer. Non pas que nous devions jeter nos inquiétudes au feu mais bien les placer dans une perspective qui n’affecte pas notre essentiel. Dans une vision de notre vie où le socle de notre foi reste inatteignable.
C’est un peu comme si tu étais en montagne et que tu ne voyais que ce sentier qui grimpe et grimpe encore et que tu ne ressentais que cette fatigue immense qui t’attend avant d’atteindre le sommet.
Laisser "le lendemain" à sa vraie place montre peut-être dans ce cas précis que la souffrance aura une limite dans le temps et que ces douleurs physiques ouvriront un espace nouveau pour le plaisir incroyable de la découverte d’une autre vallée dont nous n’aurions pu percevoir la beauté si notre focus était resté sur nos angoisses de ne pas pouvoir endurer les difficultés de l’escalade.
"Le lendemain prendra soin de lui-même" rend quelque chose d’invisible acteur de notre vie, de nos circonstances.
Il existe des spécialistes de l’anxiété, des personnes qui vont toujours trouver un excellent motif pour s’inquiéter. Ce n’est pas forcément maladif. Cela part peut-être du besoin de s’occuper, ou de se préoccuper de l’autre mais cela semble en contradiction avec ce que nous livre la Parole dans ce court verset.
Et si Dieu te disait dans le creux de ton oreille : "Arrête de te mêler de tout, stoppe tes incessantes plaidoiries". Et si nos lendemains étaient juste le résultat de ce que Lui en fera. Et si notre rôle à nous devait uniquement se borner à rester en relation avec Lui pour bien comprendre ce que nous devrions endosser. Et si dans cette situation, tu devais juste te taire et si dans cet autre cas, tu devais vite monter aux barricades ? Et si tu cherchais la réponse dans ta relation de proximité avec Lui ? Et si tu devais juste chercher la réponse dans le vent ? Et si tu acceptais que cette fois, il n’y a pas de réponse, ou pas maintenant. Et si…
Même si nous n’aimons pas beaucoup cela, osons franchir le pas suivant : ce n’est pas notre scénario qui importe ou qui l’emporte. C’est ton Dieu qui le transporte dans le temps qu’il veut, à la portée qu’il veut. Et si le lendemain prend effectivement soin de lui-même, peut-être en fait n’avons-nous rien à faire là ou en tout cas pas dans cette émotion-là, dans cette attitude-là.
Souvent, nous avons besoin de nous poser pour entendre les petites perles que Dieu pose sur notre route.
Restons bien accrochés à ce sentier. Dans la confiance et la sérénité.
Assieds-toi, retourne-toi et regarde le chemin parcouru, les épreuves franchies, les victoires emportées puis reviens, reviens dans ta réalité du jour, plus fort de Lui, plus pacifié grâce à Lui, reviens en ordre d’une autre marche.
Ici, maintenant, notre présent « Rien ne sera plus jamais comme avant »
Nous parlant de réhabilitation
Certains ont eu peur du silence
Des distances, du manque de finance
Ou ont appris la résilience
Alors comment va-t-on continuer ?
Dans une course folle, effrénée ?
Sur les traces de notre passé ?
Ou bien va-t-on réussir à braver
Ce qui pourrait être un danger ?
Ne laissant plus de place dans notre journée…
A Celui qui est notre seule sécurité !
Le seul sur qui vraiment compter
Depuis toujours et à jamais,
Celui dont les plans sont parfaits
Confie-toi en l’Eternel, Il t’a créé, façonné, racheté !
Confie-toi en l’Eternel, cherche-le dès ton lever !
N’aie pas peur, il est le soutien de Ta vie, Tu es sa priorité !
Encore et encore, fais de lui ton trésor, ta réalité !