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Et si tu te trompais, si tu échouais…

Été 77. Église de Brooklyn pleine à craquer. New-York en pleine effervescence. Un tueur terrorisait la ville.
Que des jeunes femmes, brunes. Il envoyait à la presse des descriptions sordides des atrocités qu’il commettait.
De nombreuses femmes se teignaient les cheveux, craintives. Un seul être anonyme a réussi à semer la terreur et la désolation dans toute la ville, quartiers chics comme quartiers à risque. Cela dura 13 longs mois.
Il n’y avait aucun indice, aucune piste : le vice se refermait comme un étau sur la ville. Un jeune postier de 24 ans, David Berkovitz fut finalement arrêté à cause d’un ticket de stationnement retrouvé sur le lieu de son dernier meurtre.
Il avoua sans peine six meurtres et un nombre impressionnant d’agressions où les victimes avaient subi de très gros dommages. Il échappa à la peine de mort simplement parce qu’elle est bannie de l’état de New York.

Il fut condamné à plusieurs centaines d’années de prison. Cette histoire a fait longtemps les choux gras des journaux, puis plus rien jusqu’au moment où une dame inconnue vient trouver le pasteur de Brooklyn Tabernacle. Elle lui apprend que David Berkovitz a donné sa vie à Christ. Il veut rencontrer Jim Cymbala dont il a vu des images sur la toile. La surprise fut totale, inattendue. Des conversations téléphoniques se sont établies, puis intensifiées, progressivement.

David a raconté son enfance dans une famille d’adoption juive. Il expliquait avoir subi une véritable fascination pour l’occultisme. « Il semble que dès mon enfance, Satan a marqué ma vie pour me préparer à ces desseins maléfiques. » dira-t-il. Il s’est repu dans la boue, les films d’horreur, il est devenu un oiseau de nuit dans des rues mal famées.

Après un parcours dans l’armée, un retour dans le quartier où nombre de ses amis avaient péri par la loi de la rue, il rejoint un groupe sataniste spécialiste dans les voies de fait ; c’est à partir de là que tout a dérapé. La dégringolade était au rendez-vous : bris de pare-brise de voitures, provocation de plus de 2000 incendies. Il priait les démons : c’est à ce moment-là qu’il lui sembla devenir fou : il obéissait à des espèces de chien aboyant dans sa tête. Il prit pour cible des femmes avec un calibre 44. Sans raison. Pour rien. Il était inarrêtable.

Après sa condamnation, il faillit plusieurs fois perdre la vie en prison, agressé à coups de lames de rasoir. Les infirmiers qui le soignèrent ce jour-là ne comprirent pas pourquoi sa carotide n’avait pas explosé et provoqué sa mort instantanée. Il en porte aujourd’hui encore d’importants stigmates. Dix ans plus tard, il fut transféré dans un autre pénitencier. Là, un détenu l’accoste, Ricky . Celui-ci lui dit : « Je sais qui tu es, Jésus t’aime et il a un plan pour ta vie. »

Après moqueries et rabrouements, il finit par gagner son amitié et lui offrit un Nouveau testament avec les psaumes. Étrangement, il se mit à lire et lire encore. Il fut frappé par le psaume 18. Le verset 6 du psaume 34 le percuta. Quand un malheureux crie, l’Éternel entend et le sauve de toutes ses détresses.

David se prosterna, implora le pardon. Il déposa aux pieds de Jésus son énorme condamnation. Il pleura et pleura encore. Dix ans ont encore passé. Notre homme est devenu assistant de l’aumônier. Il n’existe pas de personne plus douce. Il organise dans la prison des concerts de louange pour les détenus. Quelques chanteurs qui ont connu le régime de terreur qui régnait en 77 pleurent de voir la transformation incroyable de la personne. Le couple Cymbala a fini par lui rendre visite. Ils lui demandèrent : « David, de quoi as-tu besoin ? ». La réponse fut simple : « Priez pour moi, la solitude est parfois dure ; j’aimerais que le Saint Esprit demeure en moi ».

On joua des pièces de théâtre qui racontaient sa vie et suite à cela, de nombreuses personnes donnèrent leur vie au Seigneur.

David ne sera jamais relâché. Il n’a jamais demandé de régime de faveur ou de remise de peine. Il est convaincu que la prison est la sphère de service que Dieu lui a confiée. Parfois il remplace l’aumônier, ou un prédicateur absent.

Il est devenu un ami du couple pastoral, un frère en Christ.

Dieu a changé le premier des pêcheurs, un tueur en série contrôlé par les démons pour en faire un enfant de Dieu précieux à ses yeux. Les chaines sataniques les plus fortes ont été brisées par le Seigneur Jésus-Christ.

Fin de l’histoire.

Pourquoi vous partager cet extraordinaire témoignage ?
Nous pourrions certainement deviser sur le jugement, avec ces questions insidieuses, décisives, concrètes, des questions qui nous empoisonnent trop souvent.

  • Devons-nous juger ?
  • Pouvons-nous exercer un jugement ?
  • Ou encore que suis-je prêt à pardonner ?
  • Ai-je le droit de ne pas pardonner certains actes ?

Développer ces aspects-là est extrêmement important mais cette petite méditation a pris une autre direction, plus intime. Je voulais vous partager un petit texte écrit par Sarah Young. Un petit texte qui vous bouscule, vous bouleverse. Quelques phrases qui traitent de nos erreurs, de nos échecs. Comme si Dieu vous parlait dans le creux de l’oreille…

Ne sois pas si exigeant avec toi-même. Je peux tirer du positif même de tes erreurs. Ton esprit limité a tendance à regarder en arrière en regrettant certains choix et en souhaitant pouvoir prendre d’autres décisions. C’est une perte de temps et d’énergie, qui ne mène qu’à la frustration. Au lieu de t’enfermer dans le passé, abandonne-moi tes erreurs. Regarde à moi avec confiance et attends-toi à ce que ma créativité sans limites fasse contribuer à la fois tes bonnes et tes mauvaises décisions à mon projet bienveillant.
Du simple fait que tu sois un être humain, tu continueras à commettre des erreurs. Te croire capable de ne faire aucun faux pas est un symptôme de l’orgueil. Tes échecs peuvent être une source de bénédiction en te rendant plus humble et te donnant de la compréhension pour les faiblesses des autres. Surtout, ils te montrent à quel point tu dois dépendre de moi. Je suis capable de tirer un chef d’œuvre du bourbier de tes erreurs. Fais-moi confiance et reste à l’affût de ce que je vais accomplir.

Tout le monde sera d’accord que personne ne peut dire qu’il n’a jamais commis aucune erreur, qu’il n’a jamais vécu le moindre échec.
Comment vis-tu cela ?
Ces erreurs te minent-elles de l’intérieur ? Tes échecs déterminent-ils qui tu es ? As-tu un mal de chien à reconnaître que tu t’es planté ? Prends-tu un malin plaisir à expliquer aux autres là où le bât blesse, là où ils sont dans l’erreur ? Est-ce que tu paniques à l’idée de décevoir ton conjoint, tes amis, le Seigneur ?

Ces quelques questions, nous nous les posons tous, certaines plus souvent que d’autres mais elles font partie intégrante de nos pensées.
Le texte si puissant que vous venez de découvrir indique la direction que le Seigneur souhaite que nous prenions. Cette direction est renforcée par la Parole.

Mich.7.7

Pour moi, je regarderai vers l’Éternel, Je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut ; Mon Dieu m’exaucera. Ne te réjouis pas à mon sujet, mon ennemie ! Car si je suis tombée, je me relèverai ; Si je suis assise dans les ténèbres, L’Éternel sera ma lumière. Je supporterai la colère de l’Éternel, Puisque j’ai péché contre lui, Jusqu’à ce qu’il défende ma cause et me fasse droit ; Il me conduira à la lumière, Et je contemplerai sa justice.

Il existe de nombreux enseignements à ce témoignage, à ces paroles lues.
Chacun peut en tout cas mesurer combien notre vie peut, doit connaître une transformation radicale de notre manière de penser.

J’aimerais peut-être que chacun puisse mesurer la grandeur de notre Dieu. Je voudrais juste détailler un seul point : la notion de limite. Non pas à partir de nous-mêmes ou de David Berkovitz ou de nos amis mais bien à partir du Père.

Notre Dieu n’a aucune limite. Suis-je capable de juste me dire ceci : « Mon Dieu n’a aucune limite, rien ne le surprend. Il peut descendre dans notre boue et utiliser tous nos échecs, toutes nos erreurs pour se glorifier. »

Alors, notre part, ta part n’est-elle pas de juste y croire, de mettre toute ta foi dans ce chemin sinueux et merveilleux. Il existe tant de témoignages de restaurations spectaculaires. Plusieurs jeunes nés de nouveau nous ont raconté leur incroyable parcours de vie, drogue, frénésie, alcool, instincts suicidaires, viol, tant et tant de drames que le Seigneur a illuminés de sa Grâce.

Dieu n’a pas de limite ni dans l’espace ni dans le temps. Nous crions parfois notre incrédulité face au silence, à l’absence de Dieu. Nous déprimons parce que la réponse à l’heure voulue ne vient pas. Mais qui serions-nous pour nous plaindre ? Qui sommes-nous donc pour perdre confiance ? Alors qu’Abba, Père a des projets de paix et de bonheur pour nous, alors que dans la moindre de nos tempêtes, il veille sur les plus petits d’entre nous, dans les moindres détails.

Dieu a franchi toutes les limites pour faire en sorte qu’aujourd’hui je vous écrive, qu’aujourd’hui, je vous aime, que maintenant, je nous bouscule.

Croire cela ce n’est pas de la théologie de haut vol mais c’est mettre à notre niveau une vérité, un chemin, une vie avec Dieu qui peut bouleverser qui tu es, ce que tu penses, ce que tu vis… Et si tu ne le fais pas, si tu n’y crois pas, peut-être vas-tu obliger un frère, une sœur, un proche à attendre un long moment, à repartir pour un tour de plus dans son désert à lui…

Dieu nous offre sa créativité et son indescriptible minutie. Ne te laisse pas embarquer par les pensées qui t’enfoncent dans les sables mouvants. Il viendra te chercher où que tu ailles, quoi que tu fasses. Pense à David Berkovitz, le tueur enraciné dans le satanisme. Souviens-toi d’un héros des faits divers qui a commis l’irréparable ou plus simplement d’un voisin, d’une connaissance qui flirte avec le mal. Pour Dieu, rien n’est impossible. Il peut tout.
Quand Il sera là, ne détourne pas la tête, offre-lui ce que tu es, donne-lui toute ta personne. Écoute ce verset : « Là où est ton trésor, là sera ton cœur. »

D’après Jim Cymbala – Un temps de rafraichissement
Et Sarah Young – Un moment avec Jésus

Prions ensemble pour ce Dieu extraordinaire dont nous sommes les enfants.

Seigneur, tu m’as appelé au creux de ta parole
Ce n’était qu’un murmure un peu frivole
Là où est ton trésor, là se niche ton cœur
Tout est devenu clair en moins d’une heure
Tout mon passé s’est éclairé d’une lumière nouvelle
Tous mes échecs se sont envolés, simple ritournelle.
Père, tu me bouscules encore
Avec ton histoire de trésor
Je me sens si démuni devant mes erreurs terribles
Je me vois sur un fil face à mes choix horribles
Et Toi, Toi que j’aime par-dessus tout
Toi, Toi qui m’as envahi de partout
Tu es venu plonger dans ce bourbier
Tu n’as eu de cesse de me relever.
Toutes mes pensées criaient c’est foutu
Tu m’as ramassé, j’étais perdu
Tu m’as soufflé cette vérité immense
« Un cœur pour toi » est devenu ma chance
Papa, tu as utilisé toutes mes errances
Pour alimenter ton plan, hâter ma délivrance
Mon trésor, je l’ai trouvé finalement
Il n’est ni dans les choses, ni dans les gens.
Il est dans ton regard infiniment bon
Ton cœur dans ma vie, tu es ma passion.

Dominique Blairon

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