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Crois-tu en Dieu ?

« Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté comme justice »
(Rom.4.3)

Voici le verset que j’ai lu un matin. Bien qu’il soit riche de sens, il ne faisait pas vraiment écho en moi.
Plus tard dans la journée, j’ai eu l’occasion d’avoir une discussion avec une personne se disant athée. Cette personne semblait inquiète concernant l’évolution de notre monde. Au fur et à mesure de notre discussion, le verset de Rom.4.3 me revenait à l’esprit.
Après avoir quitté cette personne, j’ai un peu mieux réalisé la chance que j’avais de pouvoir croire en Dieu. Cependant, je pense qu’une question s’impose : qu’est-ce croire en Dieu ?
J’aimerais le résumer, de manière non exhaustive, en deux points :

1) Croire en Dieu demande de connaître Dieu

Si l’on reprend l’exemple d’Abraham, on se rend compte qu’il n’a pas été qu’exemplaire. Au moins à deux reprises, il a manqué de confiance en Dieu (cf. Gn 16 ; 20). Pourtant, quelques années plus tard, c’est un autre Abraham que nous observons. Lui qui a tant attendu son enfant, il lui est demandé de le sacrifier (Gn 22). Cette fois-ci, Abraham ne se défile pas, il n’essaye pas de trouver une solution alternative, il obéit.
L’on peut penser qu’il obéit de manière « aveugle » comme s’il avait été lobotomisé. Pourtant, si nous lisons l’épître aux hébreux, nous pouvons y trouver un précieux éclairage : « Il pensait que Dieu était capable même de le ressusciter des morts » (Heb.11.17-19). Si Abraham a été prêt à tout risquer par obéissance à Dieu c’est parce qu’il a appris à connaître son Dieu. Il apprit que Dieu est fidèle et que, lorsqu’il dit quelque chose, il l’accomplit. Alors si Dieu lui a promis une descendance, il le fera. Alors si Dieu lui a promis que cette descendance serait au travers d’Isaac, alors il le sauvera, quand bien même il faudrait le ressusciter.
Un tel acte d’obéissance ne peut être accompli que si l’on connait Dieu. Abraham croyait Dieu, car il a appris à le connaître.
Alors, quand nous recevons la promesse que « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rom.8.31), elle ne pourra être vraie que si nous croyons que notre Dieu est fidèle. Et cette foi-là ne vient qu’après avoir rencontré et goûté la fidélité de Dieu.

2) Croire en Dieu demande des actes d’obéissance

Croire en Dieu sans lui obéir est un non-sens. Si nous reprenons la position de l’apôtre Jacques sur la question, nous devons conclure qu’une foi sans obéissance est vide de tout sens, de tout impact, de toute valeur autrement dit, une telle foi ne sert à rien (Jc.2.14-26). Croire en Dieu induit inévitablement une vie d’obéissance.
Mais là encore l’exemple d’Abraham nous est précieux. La vie d’obéissance dont il est question n’est pas une vie d’esclavage. Il ne s’agit pas de se placer sous la domination lourde et pénible d’un Dieu exigeant. Jésus le dira lui-même : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos. » (Mt.11.28) Cependant, il continuera en disant : « Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger. » (Mt.11.29-30)
Il y a la réalité d’un Dieu exigeant, terriblement exigeant. Nous ne devons cependant pas oublier que l’exigence de notre Dieu est l’égal de sa bonté envers nous. Voilà pourquoi Jésus dit : « mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger ».
Celui qui connait Dieu sait, au fond de lui-même, que, quel que soit ce que Dieu demande, c’est bon pour lui. Aussi difficile et pénible que soit le sacrifice à faire, il en vaut la peine, car Dieu en vaut la peine. Notre obéissance n’est alors que le reflet de notre confiance en la bonté de notre Dieu.

Conclusion

C’est un immense privilège que nous avons de pouvoir croire en Dieu. Cela nous ouvre une tout autre perspective quant à la vie que nous avons à mener. Nous savons que nous ne la vivons pas seuls. Que Dieu nous conduise au travers d’une relation intime avec Lui. Le fruit de cette relation ne pourra être que notre confiance au travers de notre obéissance.
Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté comme justice. Et nous, croyons-nous Dieu ? Pas la peine de répondre à cette question, il suffit que Dieu penche son regard sur notre vie, sur notre quotidien, car c’est là que se trouve la véritable réponse.

Fabien Bottes
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