La première, on pourrait la présenter comme suit : ne te trompe pas de course : cours celle que le Seigneur a prévue pour toi. « Moi, donc, je cours, mais non pas à l’aventure ; je donne des coups de poing, mais non pas pour battre l’air. » 1Cor.9.25
J’ai vraiment expérimenté le fait de se tromper de course. J’ai prié pour une amie pendant 5 ans, une prière où j’implorais le Seigneur qu’elle puisse avoir un enfant. Les circonstances de la vie ont fait que je ne pouvais pas être en contact avec la réalité de sa situation mais le Seigneur ne me voulait pas dans ce combat-là.
Le réveil a été brusque lorsque j’ai appris que cette prière était déjà exaucée depuis 18 mois. Je n’avais pas voulu voir les nombreux signes que le Seigneur avait mis sur mon chemin. Dans mon combat à moi, je voulais rester là où j’étais, à murmurer, à me plaindre : je courais une course qui n’était pas celle que le Seigneur voulait pour moi.
Ne prenez pas cela comme un couperet, comme une sentence pour n’importe quel problème. Ce verset te dit juste cette chose : demande au Seigneur si tu vis la bonne course.
Ni plus, ni moins.
Je vous lis un autre verset pour aller un peu plus loin dans cette première réflexion.
Si tu cours avec des hommes à pied et qu’ils te fatiguent, comment pourras-tu te mesurer à des chevaux ? Et si tu n’es en sécurité que dans un pays paisible, que feras-tu dans les fourrés du Jourdain ? Jer.12.5
Prenons le temps de bien réfléchir à ce verset tiré de Jérémie. Notre chemin avec le Seigneur peut s’apparenter à une course d’obstacles, obstacles qu’il nous faudrait franchir quel que soit le temps, quelles que soient nos circonstances.
Souvent, nous avons notre propre vision sur notre parcours, sur le nombre d’obstacles, sur les limites qu’il ne faudrait pas que notre Dieu dépasse. On se dit peut-être au plus profond de nous-mêmes : « maintenant, assez, je touche le fond, le Seigneur ne peut pas me laisser descendre plus bas. »
Mais notre raisonnement humain, nous ne pouvons pas l’ériger au niveau du divin. Lui seul connait nos limites, lui seul sait notre futur glorieux et même si nous sommes dans le 36ème dessous, soyons encouragés car notre futur est glorieux. Ton futur sera glorieux. Nous sommes tous enfants de Dieu ; si tu mets ta foi en action, si tu te dis : « pour ta gloire, Seigneur, je serai capable de me mesurer à bien plus que des coureurs », alors tu vivras tes circonstances avec les yeux tournés vers Lui.
Parce que cette course d’obstacles que nous sommes amenés à vivre, nous ne la courons pas seuls contre tous. Dieu est avec toi. Alors, même si les réponses de notre Père ne viennent pas au moment où nous le souhaitons, même si les épreuves que nous subissons nous semblent interminables, donnons-lui toute notre confiance.
Remets-lui les clés de ta vie et il te donnera les forces pour mener le bon combat à son terme.
Les quatre idées forces s’imbriquent les unes dans les autres. Voici la seconde : Laisse tomber ce qui freine ta course et vis en fonction de ton futur glorieux.
Nous donc aussi, puisque nous sommes entourés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enlace si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est le pionnier de la foi et qui la porte à son accomplissement. Heb.12.1-2
Nous avons nos routines, nos manières de penser automatiques. Une chose que nous répétons allègrement consiste à isoler un élément ; nous perdons complètement la vue d’ensemble : nous laissons de côté la promesse de notre futur glorieux.
Expérimenter la course avec le Seigneur, c’est avant tout accepter de perdre, accepter de perdre ce qui met notre relation au Père en danger. Nos habitudes, nos déviances, nos dépendances, nos émotions négatives.
On risque vraiment de trébucher, on prend le risque de vraiment se faire mal, si, au centre de nos préoccupations, nous plaçons les circonstances que nous vivons, si nous ne nous préoccupons que des dommages sur nos propres personnes.
Au décès de ma maman, certaines visites étaient spéciales, vraiment ; je me suis retrouvé à plusieurs reprises occupé à consoler des personnes qui se rappelaient de leurs propres circonstances où ils avaient vécu une semblable tristesse. C’était étrange.
Ces premiers versets d’Hébreux 12 abordent deux pistes de réflexion pour courir cette course avec le Seigneur. Nous ne sommes ni les premiers ni les seuls à suivre ce chemin. Nous sommes entourés d’une nuée de témoins qui ont déjà vécu cela et leur témoignage constitue une source remarquable de motivation. Le peuple de Dieu est innombrable et il s’agrandit chaque jour. Il est très important de percevoir la force des témoignages. Ne croyons pas que l’on rencontre Dieu uniquement lorsque nous sommes dans un état de faiblesse chronique ou… quand les bombes tombent aux portes de la ville. Dieu se manifeste partout à n’importe quel moment de toute vie, et si ta vie à toi te satisfait pleinement, gloire à Dieu ! Témoigne aux autres de tous les bienfaits que tu reçois.
Oui, courir avec le Seigneur, c’est dur. Mais la souffrance, les difficultés nous forgent, nous préparent, nous dessinent ; les difficultés nous permettent d’acquérir patience et maturité et la victoire qui nous est acquise n’en sera que plus belle, que plus brillante.
La seconde idée est que nous devons courir avec persévérance. Il s’agit bien d’une course de fond, qui nécessite entrainement, rigueur, endurance. Pour tenir le coup tout au long de notre vie, il nous faut courir légers. Mes amis, de grands fardeaux nous viennent du passé ; nous pouvons décider de nous en débarrasser. Tu as autorité pour dire maintenant : je chasse ces pensées qui me hantent, je pardonne à ce vaurien qui me pourrit la vie.
Tu peux te libérer de ce poids et par conséquent, tu courras plus vite et plus longtemps. Tu pourras dire les yeux rivés vers le Seigneur : je me tourne vers mon futur glorieux avec toi, sans chaine, sans poids qui ralentit ma course.
Peut-être pour cela, dois-tu enlever de ta vie certaines activités, certaines habitudes. Peut-être dois-tu remettre en question des raisonnements qui se révèlent incomplets ou faux. Peut-être dois-tu t’éloigner d’un milieu qui ne te convient pas. Peut-être dois-tu éradiquer de ta vie ce qui crée en toi une dépendance. Peut-être dois-tu vivre non plus en fonction de toi mais en fonction de Lui.
Oui, courir avec le Seigneur, c’est dur. Mais la souffrance, les difficultés nous forgent, nous préparent, nous dessinent ; les difficultés nous permettent d’acquérir patience et maturité. La victoire qui nous est acquise n’en sera que plus belle, que plus brillante...
À suivre...