[bleu]P[/bleu]apa, ma garde-robe est vide
J’ai peur, j’ai froid, je suis livide
Papa, je suis désemparé
Comment vivre dans cet endroit glacé ?
[bleu]J[/bleu]e tourne les yeux vers toi
Tu écoutes mon désarroi
Dans ta main, sur ton bras,
J’aperçois un manteau, deux, non trois
[bleu]A[/bleu]lors que se lève le jour,
Tu me tends le manteau de l’amour
Je le reçois dans l’adoration
Tu me le donnes sans condition
Tu me souffles : tiens le bien serré
Tu le garderas pour l’éternité
[bleu]A[/bleu]lors que les heures progressent
Tu me glisses le manteau de la sagesse
Je le reçois avec un profond respect
Tu me le donnes dans une telle paix
Tu me souffles : aie un cœur intelligent
Admets cette chose : je suis maître du temps
[bleu]A[/bleu]lors que lentement s’estompe la clarté
Tu me remets le manteau de l’humilité
Je le reçois avec reconnaissance
Tu me le donnes : quelle assurance
Tu me souffles : ce sera ton armure
Ma toute puissance dans les coups durs
Papa, quel incroyable cadeau
Que ces splendides manteaux
[bleu]A[/bleu]lors que la nuit est venue,
J’oublie, je dors, ingénu
Je m’en allais tout fier
Me pavaner sur la terre
Et, dans un cri, tu m’as repris
J’étais tombé devant l’ennemi
Papa, j’ai buté au premier écueil
Je me suis brisé, quel orgueil
Tu nous a parlé comme à tes apôtres
Veillez sans relâche les uns sur les autres
[bleu]S[/bleu]ans ces trois manteaux, vous n’êtes rien
Sans amour, sans sagesse ni humilité, vous n’êtes rien
Contemplez ma douceur et ma sévérité
Vivez ma joie à satiété
Serrez la main de votre voisin
Souriez à l’inconnu, chaque matin
Aimez vos proches et vos ennemis
Portez vos manteaux, jour et nuit
Dominique BLAIRON