Sur le bois, il agonisait à moitié nu
Sur cette croix, comme il souffrait, Jésus
Les larmes et le sang formaient une rivière
Dans un souffle, un cri, des mots extraordinaires
Père, Père, pardonne-leur
Entends cela : Père, pardonne-leur
Les épines déchirent sa chair
Et dans cette douleur amère
Il les excuse, il les aime
Quel abandon dans l’extrême
Alors quand mes rancunes passagères
M’enfoncent dans la misère
Quel coup de poignard
Quel manque d’égards
De combien de clous aurais-je besoin
Pour comprendre son destin ?
Combien d’heures au calvaire
Me seront-elles nécessaires
Pour penser à pardonner
Pour affronter l’humilité ?
Je prends sur moi comme une image
Ce foulard blanc qui me soulage
Le foulard de la compassion
Le symbole du pardon
Tu me diras, c’est facile dans ton fauteuil
Moi je dois combattre mon orgueil
Assieds-toi, juste là , près de moi
Jésus-Christ, tu le vois sur sa croix ?
Combien de fois as-tu fauté ?
Chaque fois, il t’a pardonné
Combien de fois as-tu chuté ?
Chaque fois il t’a relevé
Et toi tu ne pardonnerais pas ?
Qui es-tu pour t’autoriser ça ?
Crois-moi, c’est vraiment le moment
De porter fièrement ton foulard blanc
Et proclame-le avec passion
Ils ne savent pas ce qu’ils font
Je leur donne en Son nom
Un total et humble pardon
Et si un jour ça fait trop mal
Cherche en l’autre sa part de cristal
Ce tout petit rayon de Lumière
Qui trouvera notre Dieu, peut-être.
Dominique BLAIRON