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Le client est roi ?

On vient de passer une période de fête où tout monde se plait à rappeler ce qu’est le vrai sens de Noël (certainement pas les cadeaux et toutes les dépenses que nous faisons pour célébrer).

Sur les réseaux sociaux les citations visant la société de consommation et le retour à l’essentiel ont abondé. Parmi celles-ci, une en particulier nous a marqué :

« La grande erreur de notre temps cela a été de pencher, je dis même de courber, l’esprit des hommes ver la recherche du bien matériel. Il faut relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là et seulement là que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même et par conséquent avec la société. »
Victor Hugo

Ce qui interpelle dans cette citation c’est qu’elle rappelle étrangement un verset biblique qu’on trouve en Philippiens 4:8Voir le contexte : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. »

Et comment ne pas penser en lisant ces quelques mots : le juste, le vrai, le désintéressé et le grand à celui qui a donné sa vie pour nous à la croix ?

En méditant ce texte prenons conscience à quel point nos pensées parfois se détournent de Dieu pour être remplies par d’autres choses.

Nous avons tous dans les mains chaque jour un outil qui nous influence qui nous pousse à désirer des choses, à acheter, à rechercher le bonheur dans le nouveau smartphone, la nouvelle paire de chaussure, la nouvelle voiture, etc.

Les personnes qui sont payées par les marques pour nous vendre un lifestyle (un style de vie) de consommateur sont d’ailleurs appelées ‘’influenceurs’’. Ils exercent cette influence sur Instagram, Youtube et d’autres plateformes. Elle vendent un style de vie d’épanouissement par les possessions et donnent une vision idéale d’un but à atteindre afin d’avoir une vie couronnée de succès.

En y réfléchissant le problème de cette société ce n’est pas seulement qu’elle nous pousse à dépenser de l’argent pour des choses qui ne sont pas nécessaires mais surtout qu’elle nous pousse à limiter le but de notre vie à passer d’une acquisition à une autre (la belle voiture, la grande maison, …). Nous devenons aussi des consommateurs même dans d’autres domaines de notre vie que celui de l’achat.

Dans les étages de la pyramide des besoins selon Maslow nous placerions notre confort matériel à la base et Dieu au sommet c’est à dire le besoin le moins élémentaire là où Dieu devrait se trouver à la base de la pyramide et être le socle de notre vie.

Nous aussi en tant que chrétiens ne nous comportons-nous pas comme des clients, des consommateurs ?

Lorsque nous faisons des listes de prières comme nous ferions une liste de course et qu’après avoir prié trois minutes pour un sujet on le barre de la liste en se disant maintenant Dieu va s’en occuper (on va même jusqu’à lui imposer parfois un délai pour répondre !).
Et comme un client déçu lorsqu’une demande n’est pas satisfaite on ressort frustré et on prend nos distances. Comme si Dieu était une entreprise dont nous serions clients qui ne doit jamais nous décevoir s’il veut notre fidélité.

Cette frustration peut devenir tellement forte qu’elle nous pousse à abandonner la foi.

Pourquoi quand nous nous trouvons dans une situation qui ne semble pas s’améliorer ne demandons-nous pas à Dieu de nous guider plutôt que d’exiger de lui qu’il solutionne tout ?

Si je n’aime pas mon travail et qu’aucune porte ne s’ouvre ailleurs, pourquoi ne pas prendre patience et demander à Dieu : « Seigneur, y-a-t ‘il quelque chose que tu attends de moi dans ce travail ? Une personne que je dois aider, à qui je dois parler de toi ? »

Si je suis dans l’attente d’une nouvelle voiture et que pour le moment aucune solution ne semble se présenter, pourquoi ne pas profiter de prendre les transports en commun et dire « Seigneur je vais mettre à profit ces heures passées dans le train pour méditer ta parole et apprendre à te connaître davantage. »

Si je désire voyager au bout du monde pour annoncer la Bonne Nouvelle et que ma patience est mise à l’épreuve, plutôt que de se plaindre et blâmer Dieu de ne pas nous le permettre, pourquoi ne pas plutôt chercher à connaître Sa volonté pour cette saison de notre vie. Peut-être avons-nous besoin d’édification en servant dans notre église locale ou bien encore de prendre un temps pour étudier et se former ?

Si nous sommes honnêtes envers nous-même nous devons admettre que nous sommes encore loin de « cependant non pas ma volonté mais ta volonté. »

Alors même que Jésus disait ces mots en sachant qu’il allait vers une mort douloureuse et humiliante. Soyons attentifs à ne pas confondre notre propre volonté avec ce que Dieu veut pour nous. Prenons le temps de réfléchir si ce que nous projetons pour notre avenir vient de ce que nous lisons dans la Parole, de nos moments d’intimité avec Dieu ou de la norme que la société actuelle impose pour avoir une vie réussie.

Pour conclure ce message nous voulons vous encourager à rester toujours conscients des influences que nous subissons même les plus subtiles dans notre vie de tous les jours. Soyons attentifs à ce que notre première source soit la Parole de Dieu : qu’elle soit une lampe à nos pieds et qu’elle éclaire le sentier de notre vie.

Que nos pensées soient amenées captives à Christ et que nous puissions cesser de nous inquiéter de notre confort mais laisser Jésus être Seigneur dans nos vies.

Ornella TUTTOBENE

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