« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur père »
Mt.13.43
« Car je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. »
Mt.5.20
À moins d’être parfaitement juste aux yeux de Dieu, personne ne peut être sauvé !
Les écritures présentent deux voies pour parvenir à cette justice et donc au salut.
Avant de déchirer vos vêtements, de pousser des cris stridents et de vous jeter sur moi afin de me conduire au bûcher permettez-moi de poursuivre.
Deux chemins pour parvenir à la justice.
Le premier chemin nous met en relation avec la loi (quand la bible parle de la loi, il est spécifiquement question de la loi de Moïse)
« En effet, Moïse détenait ainsi la justice qui vient de la loi : ‘l’homme qui mettra ces choses en pratique, vivra par elles »
Rom.10.5-6
(Cfr. citation Lévitique 18 :5 Voir le contexte)
La nature humaine déchue est naturellement portée à choisir ce chemin (la loi).
Tout en elle est enclin à se mesurer aux exigences divines afin d’y satisfaire et consciemment ou nom de s’en attribuer tout le mérite.
À celui qui s’engage dans cette voie, le Seigneur dit :
« Si tu veux parvenir à la justice en accomplissant ma loi, sache que j’exige de toi que tu obéisses parfaitement, en tout temps, en toutes circonstances, sans jamais faillir ne serais-ce qu’une seule fois…
Tu dois également savoir que je ne me satisfais pas d’un comportement ou d’actions justes, tes motivations doivent l’être également !
Les pensées de ton cœur doivent être parfaitement pures en tout temps !
Par exemple : Il se peut que tu ne commettes jamais d’adultère mais si tu convoites une femme dans ton cœur (ce qui vaut pour l’homme, vaut pour la femme) ; à mes yeux tu as commis adultère avec elle dans ton cœur… »
Mt.5.27
De plus Jacques nous avertit :
« Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. »
Jac.2.10
C’est tout ou rien !
Imaginons que la loi est une vitrine !
Que tu y fasses un tout petit trou à l’aide d’une carabine à plomb ou que tu la fasses voler en éclat en la défonçant avec ta voiture, ça ne change rien, dans les deux cas elle est brisée et doit être remplacée.
Ainsi en est-il de la loi ; que tu commettes un tout petit mensonge ou que tu commettes le pire des péchés dans les deux cas, la loi est brisée !
Quelle conséquence découle du fait de transgresser la loi ou de ne pas y obéir parfaitement ?
« Car il est écrit : ‘Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique »
Gal.3.10
(Cfr. Deutéronome 27:26 Voir le contexte)
Chercher à être justifié par les œuvres de la loi (c’est-à-dire par la mise en pratique de la loi) nous expose à la malédiction de Dieu en cas d’échec ne serait-ce que sur un seul point !
Une question surgit peut-être dans ton esprit ! Mais dans ce cas, qui peut-être sauvé ?
Le Seigneur te répond comme il le fit aux disciples perplexes face aux exigences divines.
« Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu »
Luc.18.28
Questions ?
Le Dieu tout puissant s’est t’il bercé d’illusions à l’égard de l’être humain ?
S’attendait-il à ce que l’homme parvienne à accomplir parfaitement la loi, afin d’être justifier par ce moyen et donc d’être sauvé par ce moyen ?
La réponse à ces questions est un non massif et franc.
Nous pouvons nous étonner : si la loi est impossible à observer, et si essayer de la garder en vue d’être justifié et donc de ne pas y arriver nous met sous une malédiction, pourquoi Dieu a-t-il donné la loi en premier ?
Dieu a donné la loi pour différentes raisons
La principale de ses raisons est la suivante :
1) Pour révéler le péché
« Or nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car personne ne sera justifié devant lui par les œuvres (de) la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché »
Rom.3.19-20
Que fait la loi ?
Elle nous rend conscients du péché !
Paul ajoute « Que Disons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. »
Rom.7.7
Le but des commandements et des ordonnances était de mettre à jour le péché et de révéler sa vraie nature : trompeur, destructeur et mortel.
La loi révèle la force maléfique de l’iniquité dans ses horribles œuvres et tous ses effets destructeurs.
La loi est-elle le problème ?
NON !
« Car la loi en elle-même est sainte et chaque commandement est saint, juste et bon. »
Rom.7.12
Principe : on peut résumer cela dans une formule mathématique, la loi + la chair = péché = mort !
C’est-à-dire que la loi bien que bonne provoque la nature humaine, qui devient la proie du péché et qui l’amène à la mort.
Imaginons une palissade...
Je passe régulièrement devant sans prêter attention.
Un beau jour je constate que la municipalité viens de clouer sur cette palissade un panneau ‘interdit de regarder par le trou’.
Quelque chose en moi me poussera à braver cet interdit.
La loi attise ma nature pécheresse et m’incite à la transgression.
Nous sommes pécheur par nature !
C’est un état, une condition.
C’est pourquoi nous ne sommes pas pécheur parce que nous péchons ; nous sommes pécheur, c’est pourquoi nous péchons !
Non seulement la loi me fait prendre conscience du péché, mais l’amplifie et l’amène à sa pleine manifestation.
« Car la loi en elle-même est sainte et chaque commandement est saint, juste et bon. Est-il donc possible que quelque chose de bon en soi ait des conséquences si néfastes ? Le bien peut-il me faire mourir ? Évidemment non !
L’auteur de ce crime, c’est le péché. Sa véritable nature devait être démasquée. Or, en me donnant la mort par une bonne chose, il a montré son vrai visage : grâce au commandement, il est apparu dans toute sa virulence. Sa nature foncièrement maléfique a donc paru au grand jour. » Romains 7 :12-13 (Parole vivante)
Remarques
La bible distingue le péché, et les péchés.
Le péché est cette puissance spirituelle d’iniquité à l’œuvre dans chaque être humain.
Les péchés sont la manifestation extérieure qui se caractérise par la transgression des commandements de Dieu.
2) La loi révèle la nature charnelle de l’homme
Cette nature charnelle héritée d’Adam est marquée par la rébellion ; Paul nous a dit « qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et qu’elle ne le peut même pas »
Rom.8.7
Par contre elle est solidaire du péché et répond naturellement à ses sollicitations.
Cette nature adamique est désignée dans les Écritures par divers noms :
– Le vieil homme
– La chair
– Le corps du péché
Pourquoi Dieu nous fait-il subir un traitement aussi radical et aussi douloureux ?
Pour nous révéler la terrible maladie spirituelle dont nous sommes atteint !
Avant de soupirer avec ardeur après le remède que Dieu nous offre si généreusement, nous devons impérativement réaliser à quel point nous sommes malades !
Tel est le but de la loi.
« Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient »
Rom.10.4
Lorsque je viens à Jésus, et l’accepte dans ma vie comme sauveur personnel, s’en est fini de la loi comme moyen de justification devant Dieu.
Car Jésus a parfaitement obéit à la loi de Dieu sans jamais faillir et a satisfait les exigences de justice décrété par Dieu… il l’a fait pour moi !
« Car la loi a été donné par Moïse, la grâce et la vérité sont venus par Jésus-Christ »
Jean.1.17
La grâce
La loi dit : « Voici ce que tu dois faire, et tu dois le faire tout le temps. »
La grâce dit : « Jésus l’a fait pour toi. »
Définitions de la grâce :
– La faveur imméritée de Dieu
– Elle consiste à nous épargner ce que nous méritons afin de nous offrir ce que nous ne méritons pas
– Ce qui est donné gratuitement par Dieu est reçu par la foi, sans être ni gagné, ni mérité.
C’est la capacité de Dieu qui vient au secours de mon incapacité pour me permettre d’être ce que je ne peux pas être, réduit à mes seules capacités.
« C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi et ce la ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point pas les œuvres, afin que personne ne se glorifie »
Eph.2.8-9
Il faut de l’humilité pour accepter la grâce de Dieu
« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui, justice de Dieu »
2Cor.5.21
Christ a été fait péché de mon péché afin que je devienne juste de sa justice.
En parlant de ses compatriotes juifs « ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leurs propres justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. »
Rom.10.3
Conclusion
Nous sommes face à une alternative :
La loi ou la grâce.
Ces deux chemins s’excluent mutuellement :
L’un (la loi) conduit a une malédiction qui s’exprimera par une sècheresse spirituelle dépourvue de vie (cfr Jérémie 17 : 5-6 Voir le contexte « Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour appui, et qui détourne son cœur de l’Eternel ! Il est comme un misérable dans le désert et ne voit point arriver le bonheur ; il habite les lieux brûlés du désert : une terre salée et sans habitants. ») marqué par un légalisme implacable où le péché dominera même si nous gardons une apparence extérieure religieuse.
L’autre (la grâce) qui est un chemin plus compliqué car cela demande que je fasse confiance et que je dépende du Saint-Esprit (c’est beaucoup plus rassurant de vivre selon des règles) mais cela conduit à une vie de joie, de plénitude conduisant à une réelle liberté où les fruits de l’Esprit seront abondants.
« Béni soit l’homme qui se confie en l’Éternel, Et dont l’Éternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui étend ses racines vers le courant ; Il ne voit pas venir la chaleur Et son feuillage reste verdoyant ; Dans l’année de la sécheresse, Il est sans inquiétude Et il ne cesse de porter du fruit. »
Jer.17.7-8
Sola gratia !